Bref sur un coup de tête je décide d’apprendre la contrebasse. Il faut dire qu’à ce moment-là, j’ai 16 ans et mes frères m’ont fait écouter toute sorte de musique : de la pop bien sûr, mais aussi de la musique classique et (surtout) du jazz. Ce n’est pas un contrebassiste en particulier qui m’intéresse alors mais bien la fonction de l’instrument, toujours présent, indispensable — sans être nécessairement visible (enfin, façon de parler)…
Après cela, tout va finalement s’enchaîner assez vite : quelques années d’études au conservatoire, beaucoup de soirées à écouter de la musique ici et là, dans les clubs mais aussi en concerts — finalement l’apprentissage se fait plus au fil des rencontres, au gré des discussions avec les autres musiciens. Pas vraiment de premier groupe à l’époque, mais des boeufs, et des premiers petits gigs dans des cafés, des restaurants, avec notamment un guitariste, Pierre Brunel qui joue des standards et qui, on peut le dire, a “formé” beaucoup de jeunes contrebassistes à ce moment là (Dominique Lemerle, Jean Bardy, Philippe Dardelle…). D’une manière générale, je crois avec le recul avoir découvert la musique en la vivant — en la jouant et en écoutant un grand nombre de musiciens de la scène hexagonale et internationale… Une approche essentiellement basée sur l’affectif et l’humain. La découverte des fondateurs s’est faite bien plus tard, par les disques.